Donation
La ville antique d'Oricum, nichée entre le lagon et la Mer Méditerranée © Octopus Foundation

Cet automne, la Fondation Octopus s’est rendue une nouvelle fois en Albanie, afin de poursuivre son soutien aux archéologues de Tirana et de l’Université de Genève. En septembre 2016, l’équipe de Julien Pfyffer, grâce à ses connaissances maritimes et techniques, avait révélé pour la première fois des restes archéologiques immergés dans la lagune, à proximité immédiate de la ville antique d’Oricum, sur une étendue de plus de 200 mètres.

Lors de cette nouvelle mission, l’objectif était d’obtenir des réponses quant à l’origine, l’époque ainsi que l’usage de la quinzaine de structures découvertes. En arrivant sur place cette année, la Fondation Octopus a du faire face à une très mauvaise visibilité sous-marine, ce qui a compliqué les recherches et compromis la possibilité d’acquérir une vision globale du site. Après avoir méticuleusement nettoyé les pierres au fond de l’eau pendant deux semaines, les membres de l’équipe accompagnés de Krisztian Gal, un archéologue mandaté par l’Unige, ont finalement pu déterminer avec certitude qu’il s’agissait bien de constructions humaines réfléchies et organisées, comprenant des murs mesurant parfois plus de 4 mètres de long et orientés Nord/Sud/Est/Ouest.

En revanche, impossible de dire de quelle époque datent ces structures, de quel genre de constructions il s’agit ou d’affirmer s’il celles-ci font partie du port antique d’Oricum. « Même si je ne pensais pas qu’on pourrait dater les restes archéologiques, je pensais qu’on aurait au moins une vision plus précise de l’architecture globale du site sous-marin« , explique Julien Pfyffer, président et fondateur de la Fondation. « Le travail de cette année fournit une base essentielle pour de futures recherches, mais pas les réponses que l’on espérait« . Conclusion: à défaut de donner des réponses définitives, le mystère albanais s’épaissit.

À l’avenir, plusieurs solutions sont envisageables pour avoir une meilleure idée de l’histoire de ces constructions, à commencer par un carottage, qui donnerait la possibilité de situer les structures dans le temps. Autre possibilité, l’assèchement de la zone de recherche et une étude approfondie des sédiments présents, qui permettrait de retrouver des morceaux de céramique et donc d’établir l’époque de construction et d’abandon des murs. N’étant pas du ressort de la Fondation Octopus, ces recherches devront être menées par des archéologues, et ne sont pas prévues pour le moment.

Grâce à son engagement depuis trois ans, l’équipe de Julien Pfyffer aura permis de faire avancer les connaissances du site décrit par Jules César dans ses « Commentaires sur la guerre civile » (c.49-48 av. J-C).