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Margaux Chalas, responsable logistique des missions de la Fondation Octopus.

Margaux Chalas est une cuisinière professionnelle. Plus récemment, elle a obtenu son diplôme de marin. En 2015, elle intégrait la Fondation Octopus, au sein de laquelle elle gère depuis un poste capital: l’intendance. Lorsqu’une partie de l’équipe est en plongée, elle assure également la surveillance de surface et se rend toujours disponible pour aider ses collègues dans leurs diverses tâches.

Quel est ton rôle au sein de la Fondation Octopus?
Je m’occupe principalement de l’intendance et gère une partie de la logistique des missions. Concrètement, je m’occupe principalement de l’approvisionnement et des repas. J’essaie aussi d’organiser et de gérer toute la base logistique, que ce soit à bord d’une bateau ou dans une maison, et d’anticiper les choses dont l’équipe pourrait avoir besoin lors des missions et auxquelles personne ne pense forcément. Par exemple, le nécessaire de premiers secours, la crème solaire ou des bouteilles d’eau pour la journée. Le but pour moi est de soulager les autres et de leur permettre de rester concentrés sur leurs objectifs. En fait, je suis un peu la maman du groupe.  

Qu’est-ce qui t’a donné envie de travailler avec Julien et son équipe?

Christophe Vignaux, avec qui je naviguais à l’époque, m’avait parlé de la Fondation Octopus. C’est lui qui a proposé que j’intègre l’équipe lors de la mission en Grèce, en 2015. Après ce premier essai validé, je n’ai plus jamais voulu quitter l’équipe. Julien est quelqu’un qui a la faculté de mettre en lumière le meilleur de chacun, tout en laissant les gens faire ce qu’ils savent ou ce qu’ils souhaitent faire. Dans l’équipe, on a tous envie de s’investir corps et âme, autant pour la Fondation que pour Julien, car sans lui, rien de tout cela ne serait possible. Du coup, nous formons une belle équipe de passionnés qui réalisent d’extraordinaires projets. Que demander de plus?

Et qu’est-ce qui te donne envie de continuer?

Je suis une grande passionnée de voyages! Mais associer le voyage aux missions de la Fondation, c’est découvrir un pays tout en ayant un objectif. Sur place, les habitants nous regardent différemment et comprennent que nous sommes là pour travailler, pour mettre en valeur leur patrimoine. Je me vois difficilement repartir sur la route sans « objectif », maintenant que j’ai goûté à ça. J’aime aussi l’alchimie de notre groupe. Chacun a sa personnalité, chacun a son job, mais nous oeuvrons tous dans un seul et unique but: la réussite de la mission.

Quels sont tes meilleurs souvenirs aux côtés de la Fondation?

C’est une question difficile, il y en a eu plusieurs… Mon aventure en Grèce était incroyable, mais je dois dire que la libération de la tortue marine « Homérus » à Lampedusa reste une expérience indescriptible. On ne parle pas d’une épave, d’un morceau de bois, de métal ou de vestiges archéologiques, mais bien d’un être vivant. On parle du combat d’une vie pour Daniela Freggi. On parle d’un engagement profond. Cela m’a véritablement changé. 

Peux-tu raconter une journée type pour toi au sein de la Fondation?

Prenons l’exemple du projet d’Oricum, en Albanie. Une fois en mission, l’équipe se lève à 6h. Certains prennent un petit déjeuner, d’autres pas. Ensuite, je prépare les sacs de nourritures de chacun, avec quelques sandwiches préparés la veille, des boissons, des biscuits et des fruits. On charge le matériel et on se met en route pour la zone de fouilles.
Une fois sur place, l’équipe s’installe et se met au travail. A ce moment de la journée, j’essaye de donner un coup de main à qui en a besoin. Cela peut être de la topographie avec les archéologues, prendre des notes, faire quelques réparations, ou tout ce qui peut être utile.
En fin de journée, je file faire les courses puis je prépare le dîner et les sandwiches du lendemain. Nous dînons tous ensemble et généralement, notre journée de travail se termine par un débriefing vers 23 heures.