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Bout de terre de 1,5 km2, l’île de Mozambique est le premier comptoir que construisit le Royaume du Portugal sur la façade Est de l’Afrique, au 15e siècle. A l’époque, sa position permettait aux navires lusitaniens d’être ravitaillés avant de traverser l’océan Indien en direction des Indes. Riche de ce passé historique important, la baie protégée qui entoure l’île est parsemée d’épaves, datant d’entre les 15e et 19e siècles, dont une trentaine ont été répertoriées par le Dr Ricardo Duarte, enseignant en archéologie et archéologie sous-marine à l’Université E. Mondlane, dans la capitale du pays.

Afin de soutenir le projet du Dr Duarte de créer un centre d’archéologie sous-marine sur l’ile de Mozambique, l’équipe technique de la Fondation Octopus s’est envolée vers l’Afrique du 1er au 19 juillet derniers. Elle avait pour mission principale d’apporter ses outils et son expertise marine pour réaliser des cartes marines, des modélisations 3D des lieux archéologiques, des photos aériennes et sous-marines, des dessins de reconstitutions historiques et des vidéos, qui serviront non seulement à l’enseignement dans le centre de recherches, mais aussi à faire découvrir ce lieu unique au public européen.

Au terme de deux semaines sur place, voici les réalisations de l’équipe de la Fondation Octopus:

  • Une carte bathymétrique de haute définition, réalisée grâce à son sonar portable. Celle-ci permet de se rendre compte des variations importantes de profondeurs et donc des courants marins. Elle permettra également de mieux préparer les futures plongées.
  • Des modèles 3D sous-marins de plusieurs épaves. L’une d’entre elles se situe entre 4 et 6 mètres de profondeur. Il s’agit très probablement d’une épave d’un navire précolonial. La seconde, une caraque portugaise du 15e siècle, se situe entre 6 et 25 mètres. Autour de cette épave, un canon a été dégagé du sable. Grâce aux inscriptions retrouvées sur cette pièce d’artillerie, il a été possible de dater précisément l’épave.
  • Des modèles 3D aériens de la baie permettent de mieux visualiser l’environnement des épaves et donc des futurs sites d’étude.
  • Un orthophotoplan mixte, composé du plan sous-marin et du plan aérien, permet de mieux visualiser le site archéologique sous-marin dans son ensemble.
  • Des photos. L’équipe de la Fondation Octopus a tenté de raconter en photo le lieu, ses habitants et la vie sur l’île de Mozambique à travers de nombreux clichés, qui feront peut-être l’objet d’une exposition sur cette région exceptionnelle.
  • Un documentaire vidéo de 52 minutes a été réalisé par Thomas Delorme, le spécialiste vidéo d’Octopus. Acheté par la chaîne de télévision française France Ô, ce film sera diffusé le dimanche soir en prime time. Stay tuned!
  • Une bande-dessinée. A la demande du Dr Duarte, Antoine Bugeon, le dessinateur de la Fondation, a déjà réalisé une série de planches pour reconstituer les différentes époques navales dont l’île a été témoin.
Cette mission est désormais terminée pour la Fondation Octopus. Toute notre équipe souhaite bonne chance au Dr Duarte pour ses futures fouilles et pour le développement du centre d’archéologie sous-marine, qui a ouvert ses portes le 17 septembre dernier.