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Christophe Vignaux est instructeur de plongée et skipper professionnel. Au début de sa carrière, il a encadré de nombreux élèves dans un centre de plongée de la région de Banyuls, au pied des Pyrénées. Il y a une dizaine d’années, il a décidé de prendre le large. Il convoie actuellement des dizaines de voiliers par an et ce, aux quatre coins du monde.

Christophe, tout ton univers semble tourner autour du monde marin. Peux-tu nous expliquer d’où te vient ce lien si fort avec les océans?

En 1983, à presque 17 ans, je me suis engagé dans la Marine Nationale. C’était mon premier vrai contact avec le monde marin. Avant cela, j’avais déjà été en bord de mer avec mes parents étant enfant, mais rien de plus. En 1984, je suis arrivé à Toulon, où je suis monté pour la première fois sur un voilier de croisière. Ces expériences m’ont permis de tisser un lien indestructible avec l’océan. En 1988, après avoir quitté la Marine, je me suis mis à la plongée sous-marine et suis devenu moniteur. Depuis, je n’ai jamais cessé d’aller voir ce qu’il se passe sous l’eau…

Tu travailles aujourd’hui aux côtés de la Fondation Octopus. Quel est ton rôle exactement?

D’abord, je suis chargé d’élaborer, aux côtés de Sébastien Rousseau, tous les outils nécessaires à la réalisation d’une mission sous-marine. Je suis aussi chargé de l’organisation logistique et technique des plongées. Il s’agit de planifier précisément le rôle de chaque plongeur avant sa mise à l’eau. La communication étant limitée, cette étape est primordiale pour qu’une plongée soit réussie. Une fois sous l’eau, je m’assure que le planning établi soit respecté et que chaque plongeur réalise les tâches qui lui ont été attribuées. Pour terminer, j’assure la sécurité de chacun en restant vigilant, de manière à pouvoir intervenir en cas de besoin.

Comment as-tu intégré l’équipe?

En 2007, j’ai entamé une formation de skipper professionnel. C’est là que j’ai rencontré Philippe Henry, qui deviendra plus tard le photographe de la Fondation Octopus. Nous avons sympathisé et sommes restés en contact. Lorsqu’il a intégré l’équipe de Julien Pfyffer, je lui ai dit que s’ils avaient un jour besoin d’un plongeur ou d’un skipper, je serais ravi de les rejoindre. D’ailleurs, pour l’anecdote, j’ai fait passer à Philippe son premier diplôme de plongée.

Qu’est-ce qui te plaît dans le fait de travailler avec Julien et son équipe?

Ce que j’apprécie dans mon travail auprès de la Fondation Octopus, c’est de voir l’énergie communicative qui émane de Julien Pfyffer, son fondateur. Il a cette « précision suisse » qu’il applique à tous les projets dans lesquels il s’investit. J’aime aussi le fait de pouvoir faire partie de missions diverses et variées, toujours en rapport avec la mer, au sein d’une équipe compétente, dynamique où l’ambiance est super conviviale. Tout cela me permet de sortir de ma vie de skipper quelques semaines par an, au gré des besoins de Julien.

Si tu devais évoquer un souvenir auprès de la Fondation Octopus, ce serait lequel?

Chaque projet laisse des souvenirs inoubliables. Si vraiment je ne devais en garder qu’un auprès de la Fondation Octopus, je dirais qu’il s’agit de la mission de juin 2015 à Fiskardo, en Grèce. Il y avait une grande équipe à gérer qui avait comme objectif de réaliser une image sous-marine du Beaufigher, un avion de la seconde guerre mondiale gisant dans les profondeurs. C’était un immense challenge pour nous. J’ai aussi beaucoup apprécié l’atmosphère feutrée et les habitants adorables du petit village typique des îles grecques où l’on logeait.