Philippe est un passionné de plongée, de voile, mais surtout de l’instant présent. « L’instantanéité a quelque chose de magique, qui nous démontre que chaque instant vécu est unique » explique t-il. Diplômé d’une école de photographie, le jeune homme de 32 ans a fait ses premières armes au Figaro. C’est là qu’il croise pour la première fois le chemin de Julien Pfyffer. En 2015, Julien lui propose de participer à l’aventure Octopus. Responsable de la partie photographique de la Fondation, il travaille sur les nouvelles techniques d’imagerie sous-marine permettant de montrer au public ce qui se cache au fond des océans.
Pourquoi as-tu décidé de t’engager pour la Fondation Octopus?
Tout d’abord, cette Fondation s’appuie sur une éthique journalistique et environnementale que je partage. Mon travail me permet de rencontrer des acteurs scientifiques passionnés et engagés à travers le monde, heureux de pouvoir partager leurs recherches et leur expérience. Et puis, peu de gens ont la chance de pouvoir accéder à un champ d’amphores à 40 mètres de profondeur. Mon travail consiste à reconstituer ce moment vibrant, à le restituer auprès du grand public.
Quel est ton rôle?
Avant chaque expédition, il faut définir un objectif photographique afin d’obtenir des images illustrant au mieux notre sujet de travail. Selon le temps imparti et le budget alloué, nous imaginons et développons de nouvelles méthodes d’observation de la faune ou des techniques innovantes pour mettre en lumière certains vestiges sous-marins. Ce cahier des charges est toujours élaboré en collaboration avec des scientifiques ou des archéologues.
Qu’aimes-tu dans la photographie?
L’idée de figer un moment, une émotion, une action, un paysage est assez grisante pour moi, particulièrement quand je photographie le nature. L’instantanéité a quelque chose de magique qui nous démontre que chaque instant vécu est unique. Il s’est produit et se reproduira sans yeux pour l’apprécier, sans personne pour en témoigner. Mon amour de la photographie tient dans la capacité à transmettre une émotion vécue et à la restituer dans un contexte différent, pour des sensibilités différentes.
Des idées de projets pour la Fondation?
Actuellement, avec l’aide d’acteurs techniques, nous explorons les dernières technologies de réalité virtuelle pour développer des expositions permettant de découvrir sous un angle différent les thématiques que nous explorons avec la Fondation Octopus.