Pour la 4ème année consécutive, l’équipe opérationnelle de la Fondation Octopus s’est rendue dans les îles Ioniennes. Cet archipel grecque a la chance d’héberger une population grandissante de phoques moines de Méditerranée.
Animal méconnu et emblématique du bassin Méditerranéen, il est considéré comme mammifère marin le plus en danger au monde. Il est donc urgent d’en savoir plus sur sa biologie, ses habitudes et son comportement.
Le problème est qu’il sait se faire très discret, et préfère se cacher dans les grottes marines inaccessibles que prendre le soleil sur les plages ouvertes. L’étude du phoque moine est donc un travail long et fastidieux.
En Grèce, plusieurs ONG sont chargées par le ministère de l’environnement de mener ces projets scientifiques. Pour cette mission, la Fondation Octopus apporte son soutien à Kosamare, et la Ionian Dolphin Project.
Ce partenariat a été particulièrement productif au printemps de 2021. Les quatre systèmes de monitoring autonomes, installés entre 2018 et 2020, ont pu être entretenus et/ou réparés. La caméra sous-marine a été grandement améliorée, afin de survivre plus longtemps dans des conditions difficiles. Un 5ème set a aussi pu être installé dans une nouvelle grotte. Ce sont désormais 11 caméras qui surveillent les allées et venus des phoques moines !
La nouveauté pour cette année a été l’installation d’un prototype de récolte de données environnementales. A la demande de scientifiques qui étudient le phoque moine, la présence ou l’absence des animaux devrait pouvoir être mis en corrélation avec la température de l’eau par exemple. Ce prototype est également équipé d’un microphone pouvant enregistrer les vocalises des phoques qui restent de nombreuses heures sur la plage au fond de la grotte.
La mission de terrain a aussi été l’occasion d’organiser des workshops de formation en photo sous-marine (spécificité, entretien du matériel etc), d’installation et d’entretien des systèmes de monitoring autonomes.
Pour finir les deux semaines de mission en beauté, l’équipe a utilisé ses drones aériens pour réaliser des cartographies des herbiers marins. Des plongées de reconnaissances ont aussi été organisées, ainsi que des tournages additionnels pour le futur documentaire de 52 minutes.
Nous tenons à remercier nos nombreux partenaires, sur place en Grèce ainsi qu’en Suisse et ailleurs. Ce projet à long terme ne pourrait pas exister sans eux.
Bravo à toute l’équipe de la Fondation Octopus, qui chaque année fait face à un cahier des charges de plus en plus ambitieux et est toujours prêt à relever le défi.