Du 17 au 29 juillet prochain, l’équipe de la Fondation Octopus rejondra le centre médical « Lampedusa Turtle Rescue » aux côtés de Daniela Freggi, directrice de la clinique. Julien Pfyffer et son équipe suivront l’utilisation de matériel médical financé par la Fondation Octopus qui permettra d’en savoir plus sur cette espèce vieille de quelques 250 millions d’années et qui est aujourd’hui menacée de disparaître.
Fondée en 1996 par Daniela Freggi, le centre « Lampedusa Turtle Rescue » est une clinique entièrement dédiée aux soins des tortues de mer méditerranéennes, actuellement menacées. La biologiste franco-italienne a dédié depuis 20 ans sa vie à leur préservation.
La Fondation Octopus s’est engagée en avril dernier en soutenant le centre vétérinaire de Lampedusa, notamment par le bais d’une donation de 12 000 Euros. Cette aide financière a permis à la clinique de s’équiper d’un microscope avec caméra, d’une centrifugeuse de sang pour mener des analyses poussées sur le sang très particulier des tortues et de plusieurs balises satellite pour suivre le parcours des tortues marines une fois relâchées en haute mer. « Ce matériel a un but précis: permettre de mieux comprendre la biologie de ces animaux hors du commun », explique Julien Pfyffer, président-fondateur de la Fondation Octopus.
« La mission du mois de juillet est un moyen pour nous de voir concrètement comment ce matériel est utilisé et d’envisager une meilleure compréhension de l’espèce. L’objectif est de suivre les analyses faites sur les tortues marines de Méditerranée, mais aussi de réaliser une documentation destinée aux médias grand public. Nous allons ainsi préparer un grand reportage avec texte, photos et vidéos pour les journaux et magazines mainstream. Cette mission sera aussi l’occasion de débuter une bande dessinée sur le fonctionnement et les menaces entourant les tortues marines de Méditerranée, ainsi que sur les actions du centre de Lampedusa et de la Fondation Octopus. Pour finir, nous envisageons également de modéliser en 3D une tortue marine et d’équiper un pensionnaire du centre d’une caméra 360°. Une expérience inédite qui permettra au public de suivre l’évolution sous-marine d’une tortue depuis son dos », raconte Julien.
« Il y a huit ans, nous avons recueilli Homerus, explique Deniela Freggi. Elle sera la première tortue relâchée après une si longue période de convalescence. Le fait qu’elle puisse nager uniquement avec ses deux pattes avant est un vrai défi (ses deux pattes arrières étant paralysées). Je considère qu’il est important de la doter d’un appareil satellite car nous espérons suivre et comprendre son retour à la vie sauvage. Si elle réussit à survivre en pleine mer, les données récoltées par le satellite pourront nous aider à comprendre la vie d’une espèce en voie de disparition », ajoute Daniela.
Durant cette période, les équipes de la clinique pourront également tester la centrifugeuse de sang financées par la Fondation Octopus. « Nous allons pouvoir réaliser plusieurs tests, notamment des analyses de sang sur les patients du centre, qui nous permettront de savoir si les tortues ont vraiment récupéré à 100% de leurs soins au centre, » conclut la biologiste.
De retour de mission, l’équipe de la Fondation s’attellera à rendre public les méthodes d’observations utilisées, afin de mieux faire connaître le comportement, la biologie et les menaces qui pèsent sur les tortues marines, et les solutions existantes pour les protéger et les soigner.