Donation

Du 5 au 19 avril 2019, l’équipe de la Fondation Octopus a apporté son soutien à l’archéologue Fabien Langenegger, archéologue subaquatique de l’OPAN.

© Antoine Bugeon - Fondation Octopus

Le but de la mission était de participer à la fouille et à l’étude d’une épave datée du 18ème siècle. Ce chaland à fond plat a été localisé depuis le ciel grâce à son imposant chargement de blocs de calcaire qui dépassaient du sable. L’intégralité du bateau en bois était à l’abri des tempêtes et de l’oxygène sous plusieurs dizaines de centimètres de sable.

© Philippe Henry / Fondation Octopus.jpgA l’aide d’un aspirateur à sédiment, les plongeurs ont effectué des dizaines de plongées afin de dégager ce vestige de notre passé lacustre. Au fil des siècles, ce sont des milliers de bateaux qui ont navigué sur nos lacs afin de transporter les marchandises les plus lourdes et encombrantes. Avant la correction des eaux du jura, le niveau du lac de Neuchâtel fluctuait énormément, et les zones marécageuses étaient nombreuses, rendant les déplacements terrestres compliqués.

La plupart des bateaux qui ont coulé ont complètement disparus, dans la mesure où les tempêtes les ont disloqué. Seuls ceux qui transportaient un chargement assez lourd pour plaquer l’embarcation au fond ont été protégé par les sédiments qui les ont recouverts.

© Andy Guinand : Fondation OctopusAinsi, après deux semaines de mission de fouilles, et une documentation complète de l’épave (incluant de très nombreuses mesures et des modélisations 3D numériques), l’équipe a intégralement réensablé l’épave. Cette solution assure la meilleure conservation de l’épave en bois, malgré une érosion lacustre inéluctable.

Parmi les découvertes réalisées, l’équipe a trouvé un marteau de charpentier en parfait état, une boucle de ceinture en métal, une longue chaîne qui servait à l’amarrage ainsi que de nombreux clous. La photogrammetrie a permis de produire des orthophotoplans sous-marins de très haute qualité, permettant aux scientifiques de continuer à étudier l’épave à terre.

Orthophoto plan Epave 18e © Fondation Octopus