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Début juillet 2018, l’équipe de la Fondation Octopus partira sur l’île de Mozambique, au sud-est du continent africain, avec son matériel photographique sous-marin, ses drones, ainsi que ses compétences marines de navigation et de plongée pour documenter, cartographier et modéliser certaines des nombreuses épaves dispersées dans la baie.

Un peu d’histoire

L’île de Mozambique, ancien lieu de ravitaillement des navires partant pour les Indes dès le 15e siècle, a toujours suscité convoitises et rivalités entre les plus grandes puissances maritimes du monde. Ancienne capitale du Mozambique portugais, l’île regorge de vestiges historiques à terre mais également dans l’eau, puisque une trentaine d’épaves de toutes les époques gisent dans la baie à proximité. Ces 20 dernières années, la zone a suscité l’attention des chasseurs de trésors qui ont partiellement pillé ces vestiges engloutis.

Un projet à dimension internationale

Grâce au travail du Dr Ricardo Duarte, professeur d’archéologie, non seulement les pilleurs ont été chassés, mais les épaves sont maintenant répertoriées et cataloguées, et ces morceaux d’histoire immergés doivent servir de sujets d’étude, dans le but de créer le premier centre d’archéologie sous-marine du pays, sous l’égide du ministère de la culture, de l’Université Eduardo Mondlane de Maputo et avec le soutien de l’UNESCO. L’objectif est de pouvoir présenter, dans un avenir proche, le résultat des fouilles aux populations locales ainsi qu’aux touristes étrangers.

Le travail de la Fondation Octopus au Mozambique

Sur place, l’équipe de Julien Pfyffer accomplira diverses missions, qui permettront toutes d’apporter des connaissances et des réponses aux archéologues locaux. Elle devra notamment:

  • Prendre des photos et faire des dessins qui permettront de reconstituer l’histoire de certaines épaves.
  • Utiliser des drones aériens, qui permettront de détecter et de cartographier l’emplacement exact des épaves et de certains objets sous-marins se trouvant à faible profondeur, pour pouvoir faciliter ensuite le travail des archéologues.
  • Utiliser des drones sous-marins, qui permettront de pré-visualiser les épaves avant d’y envoyer des archéologues, d’effectuer des photogrammétries et modélisations 3D des sites submergés, et de capturer des images en profondeurs, dans des zones difficilement accessibles aux plongeurs.
  • Produire des cartes bathymétriques, dont le but est de mesurer les profondeurs ainsi que le relief de la zone de recherches, dans le but de déterminer la topographie du sol de la mer, au moyen d’un sonar portable dirigé depuis un voilier.
  • Créer des modélisation 3D d’épaves, qui rendront possible l’immersion du grand public, sans avoir besoin de notion de plongée, et lui permettra de déambuler dans les épaves sans risquer de les endommager.
  • Produire un orthophoto plan de la zone, c’est-à-dire une projection verticale de l’ensemble du relief sur un plan horizontal. Cette carte, d’une précision centimétrique, respecte toutes les dimensions au sol. Alors que le temps de plongée est limité par l’air contenu dans une bouteille, il sera possible de « sortir » la zone de travail du fond de l’eau pour pourvoir l’étudier attentivement à terre. Ce système est notamment utilisé par Google Maps.

Tout ce matériel servira à documenter et à modéliser certaines des nombreuses épaves dispersées dans la baie entourant l’île de Mozambique. Cela permettra également de sensibiliser le public et de mieux comprendre la riche histoire de cette région. Le travail de la Fondation Octopus, notamment à travers la réalisation de médias spécialisés, facilitera également l’étude scientifique. Enfin, il permettra de mettre en lumière les découvertes faites sur place.

En savoir plus sur la mission de la Fondation Octopus au Mozambique