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Hippocampus guttulatus © Patrick Louisy

L’équipe de la Fondation Octopus s’est retrouvée le 12 octobre dernier avec trois membres de l’association Peau-Bleue sur les rives du Bassin d’Arcachon (FRA), dans le cadre du programme de recherche scientifique SYNTESE. Les deux équipes opérationnelles, une bonne dizaine de personnes, ont travaillé ensemble, mais aussi en coopération avec des personnes et structures locales s’intéressant aux hippocampes et syngnathes.

Pour cette première mission menée hors de Méditerranée, l’un des objectifs était de vérifier la faisabilité de la méthode du projet dans un secteur à marées, a priori plutôt défavorable, qui ne permet que de courtes fenêtres d’intervention pour éviter les courants. Les haveneaux, filets poussés déjà utilisés dans les lagunes méditerranéennes, ont ici été testés dans différentes situations: à pieds dans peu d’eau, en apnée ou encore avec des bouteilles de plongées sur le dos. Les Syngnathidés et autres poissons ainsi capturés ont été identifiés, sexés et mesurés, avant d’être remis à l’eau. Grâce à ce travail, l’équipe qui entourait Patrick Louisy, fondateur de l’association Peau-Bleue, a par exemple pu découvrir que les syngnathes étaient beaucoup plus nombreux dans les herbiers du Bassin d’Arcachon que ne le laissaient penser les observations sous-marines.

En parallèle, un travail de photo morphométrique a été réalisé en plongée sur les hippocampes : ces photos de profil prises in situ seront utilisées pour mettre en évidence les éventuelles différences morphologiques entre populations d’hippocampes mouchetés. La caractérisation visuelle des diverses lignées identifiées par les généticiens est en effet une information clé pour la gestion et la préservation de ces poissons.

Pour terminer, les équipes de la Fondation Octopus et de l’association Peau-Bleue ont également travaillé de concert avec Ocean’Obs, une structure scientifique présente sur place, afin de comparer « sur le terrain » différentes méthodes de recensement quantitatif visuel des Syngnathidés.

« Cette mission au Bassin d’Arcachon a été très enrichissante à plusieurs égards. D’abord, parce que nous n’espérions pas pouvoir faire autant de recherches ni récupérer autant de données. C’est un vrai succès« , conclut Patrick Louisy, à la tête de l’association française. « Mais c’était aussi un vrai plaisir de travailler aux côtés de Julien Pfyffer et de son équipe, qui sont très impliqués et motivés, et apportent des compétences complémentaires à celles réunies au sein de l’association Peau-Bleue. »